Flop n°3 : Sauber
Double élimination des pilotes Sauber, ce qui n'était plus arrivé depuis la Hongrie et Monaco. C'est-à-dire deux circuits proches de celui de Singapour. Les C34 manquent d'appui, et cela vérifie encore. Les pilotes ne sont donc pas à blâmer, au contraire du châssis. Il y avait pourtant une grosse évolution sur le museau des monoplaces suisses. Nasr termine devant Ericsson, pour la première fois depuis quatre séances de qualification.
Flop n°2 : Maldonado et Sainz
Deuxième élimination cette saison de Maldonado dès le stade de la Q1. La première avait eu lieu à Bahreïn. Le Vénézuélien a commis des petites erreurs dans ses tours, alors que son équipier Romain Grosjean, lui aussi à la lutte dans sa rétive Lotus, est parvenu à aller une demi-seconde plus vite.
Carlos Sainz, lui, a tapé le mur en fin de Q2. C'est l'une de ses rares erreurs de la saison, on ne peut donc pas lui en vouloir. Le rookie espagnol tentait, il est vrai, de suivre le rythme soutenu de son équiper, Verstappen, 5e de la Q2. Sainz reste toutefois dominateur depuis le début de l'année au jeu des qualifs. Mais cela devient de plus en plus dur.
Flop N°1 : Mercedes
On aura au moins réussi à mettre une fois Mercedes dans les flops, cette saison, autrement qu'à cause d'une bourde style Monaco. Non, là, Mercedes a juste été dominée en performance pure d'une façon peu commune. Hamilton 5e sur la grille, Rosberg 6e : c'est le plus mauvais résultat d'ensemble de Mercedes depuis... les USA 2013. Les écarts sont encore plus inattendus, Lewis étant à 1,4 seconde de la pole position. Il est vrai que le tracé de Singapour avait été un des moins favorables aux Allemands l'an passé en qualif, mais de là à se prendre une telle gifle. Surtout qu'à Monaco et Budapest, les W06 avaient écrasé la concurrence, avec une marge de 7 dixièmes. Mais les Mercedes ont été d'un coup frappées d'un important manque de traction, de surchauffe excessive de gommes, après des soucis de freins hier. Les nouvelles limites de pression font mal à des Mercedes qui perdent d'un coup plus grip que les autres. "On n'a rien pu faire depuis hier," nous a confié un Rosberg dépité. "On n'a pas de grip." En F1, un tel écart de plus d'1 seconde relève souvent du facteur pneumatique. Ce qui arrive à Mercedes est, soyons honnête, bon pour le spectacle et le suspense.
Vettel impérial à Singapour
Top n°3 : Grosjean et Verstappen
Alors que ce week-end singapourien s'annonçait difficile pour Lotus, Romain Grosjean a réussi à entrer une nouvelle fois en Q3 : pour la 10e fois de la saison. Un petit exploit à mettre à son actif, les moteurs Mercedes n'étant visiblement pas très en forme. Le chrono du Français, en Q2, était à seulement 2 dixièmes de ceux des Mercedes d'Hamilton et Rosberg. Oui, vous lisez bien. Si Romain a carburé en Q2, en Q3 il a été moins à l'aise.
Max Verstappen est lui-aussi entré en Q3. Il a sorti alors la grosse attaque, manquant dans le dernier virage du dernier tour de se sortir. Du Verstappen tout craché : avec les meilleurs et à la limite. Il adore les circuits en ville. Cela se voit ! A Monaco, il avait été brillant aux essais libres, avant d'être trop impatient ensuite.
Top n°2 : Red Bull
Comme à Monaco, Red Bull revient aux avant-postes. C'est même encore mieux que dans la Principauté, Ricciardo réussissant à monter sur la première ligne, aux côtés de son ancien équipier, Vettel. Pour voir une Red Bull en première ligne, il faut remonter à la Hongrie l'an passé. Kvyat, très en forme en Q1 et en Q2, semblait être un candidat à la pole position, mais a reculé un peu en Q3. Il signe toutefois un excellent 4e chrono. Le week-end où Red Bull et Renault ont entériné leur divorce, cette performance a une drôle de saveur.
Top n°1 : Sebastian Vettel
Sebastian Vettel avait disputé, à Singapour en 2013, ce qui reste à ce jour sans doute sa plus belle démonstration de pilotage. Il avait littéralement "volé" sur ce circuit. Eh bien, une nouvelle fois, Singapour lui réussit. Vettel signe sa première pole position chez Ferrari et la première de la Scuderia depuis plus de trois ans : Allemagne 2012. Soit dit en passant, il colle 8 dixièmes à son équipier Raïkkönen, 3e de la qualif. Alors qu'il était de toute façon assuré de la pole position, l'Allemand est allé au bout de son dernier run pour rajouter une couche finale. Superbe, remarquable. Sebastian a retrouvé dans la Ferrari les qualités qu'il adore dans une F1 : la reprise anticipée des gazs. Dans la Red Bull-Renault, l'an passé, il n'y arrivait plus. C'est du passé maintenant.