Leçon n°3 : Williams n'y arrive plus
La déception de ce début de saison se confirme. Williams n'est plus très en forme. Mais encore une fois, on n'a pas pu assister à une séance sans problème de leur côté, Massa se retrouvant dans un rail suite à un souci d'aileron arrière qui a calé sur un freinage au moment où le DRS s'est refermé. Bottas a lui mis les pneus tendres assez tard, et son chrono était à plus d'une seconde des meilleurs. Son relais de 10 tours était en retrait de celui des Ferrari, entre 5 dixièmes et une seconde. La dégradation était très nette sur la monoplace anglaise, en 44'9 à la fin contre 43''2 au début. Williams avait-elle plus d'essence ? Laissons-leur encore un peu le bénéfice du doute. Il faudra quand même que la Williams fasse claquer rapidement un temps pour nous rassurer. D'autant que la FW37 a des nouveautés aéros ce week-end. Si en plus elle n'apportent rien...
Objectif Williams pour Red Bull
Leçon n°2 : les montagnes russes pour Red Bull
Il y a eu du bon, enfin, et du moins bon, encore ! Voir un petit 38''3 de Ricciardo en 3e position devant Vettel a fait plaisir, ainsi que le 38''7 de Kvyat non loin d'un Rosberg qui a commis une faute dans son tour rapide. Mais tout cela n'a pas duré. Kvyat a vu ses freins arrière prendre feu et a de façon très inquiétante tiré tout droit dans les pneus sans réaction possible. Une image que l'on n'aime pas voir en F1. Sa séance avait déjà commencé tardivement, tout comme celle de Ricciardo. Trente tours pour les deux Red Bull, c'est peu. Heureusement, à la toute fin, l'Australien a réalisé deux bons relais, tous dans les 43'', non loin de certains tours de Räikkönen. Battre les Williams est possible. La Red Bull a retrouvé un peu de compétitivité mais la fiabilité pose problème.
Kimi Roi du Vendredi
Leçon n°1 : l'heure de Kimi Räikkönen
Le Finlandais est depuis le début de l'année le Roi des vendredis. Il est le pilote Ferrari le plus en pointe sur les simulations de relais de course, la menace la plus sérieuse aux Mercedes en longévité de pneus et de rythme. Cela ne dure pas malheureusement par la suite (par malchance)...
En configuration course, son relais en pneus MEDIUMS de 19 tours (!!!) n'a laissé entrevoir qu'une dégradation des temps de 7 dixièmes. Face à lui, au même moment, Nico Rosberg a perdu autant en 14 tours. Leurs chronos étaient très proches, même si Kimi a été le seul des deux à descendre sous les 43'', à une seule reprise. Cela dit, Räikkönen a connu une phase difficile du 6e au 8e tour, avec 2 tours en 44''. Nico lui collait alors 4 dixièmes. Kimi a ensuite repris son rythme supérieur à la Mercedes. Au sujet des pneus MEDIUMS, Hamilton a réussi, quand il les a montés à la fin, à faire un 42''9 mais il n'a pas fait assez de tours (4 seulement) pour juger de la dégradation sur sa voiture. Il a été pris dans le trafic trois tours de suite.
Si Räikkönen et Rosberg se sont affrontés en MEDIUMS, Vettel et Hamilton se sont expliqués en TENDRES. Clairement à l'avantage de Mercedes, qui a aligné 7 tours de suite sous les 1'43, contre un seul pour Vettel. Mais l'Allemand a souffert du trafic dans son relais. De même qu'Hamilton dont les 3 derniers tours ont été inexploitables (au-dessus des 45'').
Rien de bien nouveau donc sous le soleil voilé de Shanghaï. La Mercedes est nettement plus rapide avec les gommes tendres, mais Ferrari prend l'avantage sur la durée avec les deux pneus - à ceci près qu'on n'a pas pu le vérifier sur la voiture d'Hamilton en medium. Exactement comme en Malaisie (gamme de pneus un ton plus dur), en moins net. La température de piste en Chine était pourtant à peine au-dessus des 40°C et a baissé entre les libres 1 et 2. Donc si cela se confirme, Ferrari est mieux qu'on le pense. Et ce ne sont pas les trois meilleures VMax de Vettel, sur un circuit de longues lignes droites, qui peuvent noircir le tableau... C'est le moment idéal pour Räikkönen. Cette course parait taillée pour lui. A condition de réussir tout d'abord les qualifications et donc d'éviter les débuts du course à embrouilles !
Dans le camp Mercedes, on peut être confiant avant dimanche. Le gros doute concerne cette baisse de rythme (+2 secondes d'un coup) au 13e tour du relais en TENDRES d'Hamilton. Si ce n'est pas le trafic, ca serait gênant, et donc bon pour Ferrari.