1/12 Michael Schumacher - Fernando Alonso : peut-on être et avoir été en F1 ?L’histoire de la Formule 1 est jalonnée de retours plus ou moins réussis.
© crashPA / xpb.cc
2/12 Michael Schumacher - Fernando Alonso : peut-on être et avoir été en F1 ?Pour un pilote, revenir en Grand Prix est un pari audacieux, où entrent en jeu une multitude de facteurs : les ressources physiques, la motivation face à de jeunes loups aux dents longues, la capacité d’adaptation au matériel.
© Batchelor / xpb.cc
3/12 Michael Schumacher - Fernando Alonso : peut-on être et avoir été en F1 ?Fernando Alonso et Michael Schumacher se sont affrontés en piste durant de nombreux saisons, comme ici à Monza en 2011.
© Davenport / xpb.cc
4/12 Michael Schumacher - Fernando Alonso : peut-on être et avoir été en F1 ?C'est au "Temple de la Vitesse" que le "Kaiser" remporta un mémorable Grand Prix d'Italie en 2006, son ultime saison en rouge.
© Charniaux / xpb.cc
5/12 Michael Schumacher - Fernando Alonso : peut-on être et avoir été en F1 ?Dans la foulée, il annonçait sa première retraite de la F1.
© xpb.cc
6/12 Michael Schumacher - Fernando Alonso : peut-on être et avoir été en F1 ?A l'inverse de Schumacher, Alonso n'est pas resté inactif durant ses deux années hors de la F1. L'Espagnol a participé à Indy 500...
© Price / XPB Images
7/12 Michael Schumacher - Fernando Alonso : peut-on être et avoir été en F1 ?... remporté les 24 Heures du Mans avec Toyota...
© Moy / XPB Images
8/12 Michael Schumacher - Fernando Alonso : peut-on être et avoir été en F1 ?... et relevé le défi du Dakar, entre autres challenges sportifs ! © Photo4 / XPB Images
9/12 Découvrez comment Michael Schumacher a révolutionné l'approche du pilotage en F1.Très tôt dans sa carrière, Schumacher a cultivé une vision différente de la Formule 1. A l'image d'un Ayrton Senna avant lui, l'Allemand a vite compris que le talent n'était rien sans le travail. Crédit photo : LAT / Motorsport Images
10/12 Découvrez comment Michael Schumacher a révolutionné l'approche du pilotage en F1.Passionné par la technique et la mise au point, il a progressivement imposé une approche rationnelle, presque scientifique, du pilotage. Crédit photo : LAT / Motorsport Images
11/12 Découvrez comment Michael Schumacher a révolutionné l'approche du pilotage en F1.Après un temps d'usage, Schumacher se rendit toutefois compte que piloter tout en gardant un oeil sur le compteur n'était pas chose aisée, tant en virage qu'en lignes droites. Contre toute attente, et surtout celle de son équipe, il demanda qu'on lui ajoute... jusqu'à deux compteurs supplémentaires !
© xpb.cc
12/12 Découvrez comment Michael Schumacher a révolutionné l'approche du pilotage en F1.Pour être certain de "sentir" convenablement sa voiture, le jeune Schumacher formula dès son arrivée chez Benetton une demande qui dérouta ses ingénieurs : disposer d'un compteur de vitesse au-dessus de son volant.
Crédit photo : Motorsport Images / Panoramic
Des réussites rares
L’histoire de la Formule 1 est jalonnée de retours plus ou moins réussis. Pour un pilote, revenir en Grand Prix est un pari audacieux, où entrent en jeu une multitude de facteurs : les ressources physiques, la motivation face à de jeunes loups aux dents longues, la capacité d’adaptation au matériel (châssis, pneumatiques, etc.).
Ce qui explique qu’en la matière, les ratages sont plus nombreux que les réussites. Au rayon des retrouvailles manquées, on rangera les retours d’Alan Jones (chez Haas en 1985), de Nigel Mansell (chez McLaren en 1995), de Michael Schumacher (chez Mercedes en 2010) – pour s’en tenir aux Champions du monde. À l’inverse, d’autres sont revenus avec les honneurs, tels Mario Andretti (deux piges chez Ferrari en 1982), Niki Lauda (chez McLaren en 1982), Alain Prost (chez Williams en 1993), Kimi Räikkönen (chez Lotus en 2012).
Dans ce tableau contrasté où placer le come-back de Fernando Alonso, qui se retrouve à affronter le fils de son ancien adversaire ? Pour la première année de son retour aux affaires, l’Espagnol a globalement dominé son équipier Esteban Ocon (10-6 en qualification et 7 points de plus inscrits au championnat), en signant même quelques coups d’éclats. Cette année, après quatre manches, il fait jeu égal avec son voisin de garage en qualification (2-2), mais souffre en course, peu aidé par une Alpine assez fragile.
De beaux restes
Bref, entre le jeune talent Ocon et le "vieux" double Champion du monde (40 ans), l’écart est mince. S’il est trop tôt pour tirer un bilan définitif, force est d’admettre que cette reprise est plus réussie que celle qu’opéra Michael Schumacher chez Mercedes.
De 2010 à 2012, l’Allemand fut éclipsé par un Nico Rosberg moins tendre qu’on le pensait (et qui remporta même un Grand Prix), au point que beaucoup estimèrent que le Kaiser n’était plus le même pilote.
Peut-on dire la même chose d’Alonso ? Pas vraiment. Dans sa quête d’une troisième couronne mondiale, presque désarmante par sa dimension don quichottesque, l’Ibère prouve qu’il n’a rien perdu de son talent, tout en faisant preuve d’humilité et d’un esprit d’équipe inédit.
Des différences de préparation… et de perception
Invité par GP Racing à comparer son retour à celui de son ancien rival, le pilote Alpine souligne deux spécificités dans son parcours, tout en rappelant le rôle de la perception dans ce genre de jugement :
"Je vois deux différences, même si je n’ai pas toutes les informations sur Michael. La première, c’est que je suis resté très actif sur quatre roues quand j’ai arrêté la Formule 1. J’étais tous les week-ends dans une voiture de course. J’ai disputé Indy, le Championnat du monde d’endurance, Daytona, le Dakar…"
"Je suis resté actif, sans m’arrêter de piloter. Découvrir d’autres techniques de conduite a fait de moi un pilote un peu plus complet, je crois. Je ne sais pas exactement ce que Michael faisait, mais ce qu’on a lu, c’est qu’il faisait de la moto, ce genre de choses."
"La deuxième différence, c’est que Michael a pris sa retraite après avoir accumulé les victoires chez Ferrari. Du coup, quand vous revenez, si vous n’êtes pas à ce niveau-là, la perception qu’on a de vous est mauvaise, par la force des choses."
"Moi, quand j’ai arrêté en 2018, j’avais vécu quelques mauvaises saisons, sans bons résultats. Quand vous revenez et que vous êtes dans le top 10 ou le top six, vous avez l’air bien meilleur – simplement parce les gens se souviennent qu’avant, vous vous battiez en fond de grille…"
Mise à la retraite vs pause volontaire
Si le septuple Champion du monde a été poussé vers la porte de sortie par Luca di Montezemolo fin 2006, Alonso a, pour sa part, souvent pensé à faire une pause :
"À plusieurs reprises, j’ai pensé arrêter la Formule 1. La première fois, c’est quand j’ai signé un contrat avec McLaren fin 2006 pour trois saisons et que je croyais que ce serait mon dernier contrat. J’étais double Champion du monde, j’avais trois saisons à disputer à Woking : j’estimais que 2009 serait un bon moment pour raccrocher."
"Ensuite, j’ai repensé à une année sabbatique en 2014, quand j’ai quitté Ferrari… Finalement, j’ai sauté le pas en 2018. En gros, depuis 2009, j’ai toujours eu en tête l’idée de m’arrêter pour recharger les batteries et repartir de plus belle, car la F1 est très exigeante."
L’avenir dira si le retour d’Alonso est une réussite ou non. En Formule 1, seules comptent les statistiques – sauf celles de l’âge, bien entendu.
A lire aussi :