Calendrier F1 : de 23 à... 30 Grands Prix à l'avenir ?

Guillaume Alvarez

Le calendrier mondial de la Formule 1 pourrait-il grimper jusqu'à 30 Grands Prix ? Ce scénario du possible est esquissé par Stefano Domenicali, le président du Formula One Group.

[Article du 06/01/22, mis à jour au 23/03/22] Depuis son rachat des droits commerciaux en 2016, Liberty Media n'a jamais caché son souhait de gonfler le nombre d'épreuves jusqu'à 25. Une augmentation motivée par la demande toujours plus forte de plusieurs pays.

"L'effet Netflix"

Si la Formule 1 surfait de nouveau sur une vague ascendante sous la stratégie de Liberty, le succès croissant de la série Netflix "Drive To Survive" a dopé encore davantage l'intérêt pour le championnat, notamment aux Etats-Unis, l'objectif n°1 en terme de marché.

Résultat des courses : Austin n'est plus seul en 2022 avec l'arrivée d'un Grand Prix de Miami, d'ores et déjà sold-out, puis de Las Vegas, où la F1 lorgne une course sur la célèbre "Strip" depuis l'ère Ecclestone.

L'éclosion de la discipline auprès d'une nouvelle génération de fans, pas seulement américains, est donc bien réelle, de quoi pousser les instances dirigeantes à en vouloir toujours plus. Contrainte de faire l'impasse depuis deux ans à cause de la Covid-19, la Chine pourrait aussi se rajouter en 2023 avec peut-être une course supplémentaire. 

Jusqu'à 30 Grands Prix par an ?

Début janvier 2022, Stefano Domenicali, le CEO du Formula One Group, suggérait déjà que le calendrier pourrait gonfler son nombre de Grands Prix jusqu'à la trentaine. "La Formule 1 est en plein développement, confirmait l'Italien. "Une nouvelle audience est apparue et cela se ressent à tous les niveaux, auprès du public, des sponsors et des acteurs des Grands Prix."

"Dès lors, il est exact que Nous constatons de nombreux intérêts pour mettre sur pied de nouvelles courses qui pourraient nous permettre d’organiser 30 Grands Prix par an", estimait-il. "C’est sans doute trop dans le modèle actuel, mais il peut évoluer et c’est un problème de riche dont nous ne pouvons pas nous plaindre."

Domenicali n'en démord pas


Quelques semaines plus tard, l'ancien homme fort de Lamborghini tient le même discours :"Nous sommes bien ancrés en Amérique et en Chine, je pense qu’il y a aussi un potentiel d’être bientôt en Afrique", explique-t-il. "Il y a beaucoup d’intérêt là-bas. C’est sûr que c’est un autre continent qui manque jusqu’à présent à la géographie de notre calendrier"

"Je pense qu’il est possible d’aller à 24 courses, et même jusqu’à 30 vu l’intérêt que nous voyons partout dans le monde. C’est à nous d’essayer de trouver le bon équilibre compte tenu des destinations qui aimeraient accueillir la F1, quelles sont les épreuves historiques que nous devons voir sur le calendrier."

Gare au trop-plein ?

La question a le mérite d'être posée. Car des effets de saturation se font ressentir parmi le personnel des écuries. Dans une interview accordée en début d'année à nos confrères de Motorsport.com, un mécanicien sous couvert d'anonymat avait dénoncé les conditions de travail toujours plus éreintantes dues à l'allongement du calendrier.

Avec 23 courses au programme en 2022, dont plusieurs déplacements aux quatre coins de la planète en l'espace de quelques semaines, nul doute que les organismes vont être à nouveau soumis à rude épreuve. Une contrainte qui ne devrait pas aller en diminuant, à moins d'un changement de fonctionnement au sein mêmes des teams, soutenu par les têtes pensantes au sommet de la pyramide.

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