Oui, l'Odyssée a des airs d'Audemars-Piguet avec sa lunette géométrique percées de vis à tête plate. Un détail cependant : celle des Royal Oak est octogonale alors que sur la nouvelle Michel Herbelin, elle est composée de dix faces. Autre différence, de taille : le prix. L'Odyssée est plus de dix fois moins chère que son homologue helvète. A 950€, le rapport qualité/prix est évident. D'accord, le mouvement embarqué n'est pas de manufacture puisqu'il s'agit d'un Sellita SW200-1, qu'on retrouve également dans l'Oris Divers Sixty-Five, mais qu'importe.
Acier et sobriété
On apprécie que Michel herbelin ait opté pour un design des aiguilles qui lui est propre. Il ne s'agit pas ici d'imiter tel ou tel camarade mais de proposer, au tarif le plus serré, une montre automatique étanche à 100 m et se mariant avec les costumes ou les ensembles bermuda/polo. Tout juste pourrait-on reprocher à l'aiguille des heures de ne pas plus se démarquer de celle des minutes. Le fond vissé transparent est réalisé, comme l'intégralité de l'Odyssée automatique, en acier 316L. Son traitement varie entre le poli et le brossé et le bracelet est équipé d'une boucle déployante. Facilement portable (41 mm de diamètre) et étanche à 100m, cette jolie montre française nous prouve que, lorsque le marketing ne s'en mêle pas, il est possible de commercialiser, à moindre coût, une belle tocante originale, bien finie et à la mécanique réputée. Bref, un chouette cadeau à (se) faire pour Noël...