Les accrochages ont été nombreux dans les six premières courses de la saison en Formule E. Le spectacle au rendez-vous mais Jean-Eric Vergne déplore le nombre de contacts entre les pilotes. Le pilote DS Techeetah estime que les dépassements sont devenus trop difficiles.
« C’est une certitude, il y a beaucoup trop d’accidents aujourd’hui en Formule E, » déclare-t-il (vidéo). « Trois drapeaux rouges, (alors qu’)il n’y en avait jamais en Formule E, (...) c’est beaucoup trop. Ce n’est pas normal. »
« Les pilotes se poussent beaucoup trop les uns les autres, parce qu’on ne peut plus doubler, les circuits sont un peu trop étroits et on n’économise plus d’énergie, » détaille-t-il. « Les pilotes restent à fond du début à la fin de la ligne droite, donc il n’y a aucune opportunité de dépassement. Dès qu’on veut dépasser, c’est le trop qui fait qu’il y a les contacts. »
Le format des courses a une influence
Pour Sébastien Buemi, l'évolution des stratégies joue aussi sur le nombre d'accrochages. La gestion d'énergie a moins d'importance qu'auparavant, ce qui rapproche les performances des pilotes.
« Je pense que le nouveau format de course, de 45 minutes et un tour, n’aide vraiment pas, » explique Buemi (vidéo). « A chaque fois qu’il y a un accident en début de course, nous n’avons plus besoin d’économiser de l’énergie, jusqu’à la fin. Quand on roule à fond, c’est extrêmement difficile de faire un dépassement. »
« Par conséquent, quand on essaie de dépasser, très souvent il n’y a pas de dépassement, ou il y a une touchette. »
« Je pense que le format de course n’a pas aidé. Les courses ont quand même été intéressantes, il faut juste trouver le juste milieu là dedans. »