Les Huit heures du Castellet se sont jouées en moins d’une heure. La Peugeot 908 d’ORECA, qui était deuxième, a eu un problème mécanique lors d’un passage aux stands. Une intervention de près de vingt minutes a été nécessaire et la voiture n’a pris que la quatrième place, après une belle remontée.
"Il y a à la fois de la déception et des points positifs à l’issue de cette première course avec la Peugeot 908 HDi FAP" explique Hugues de Chaunac, le patron de l'équipe. "La déception du résultat parce que nous avions la voiture pour certainement nous battre avec Audi. Nous avons mal analysé le problème de cette prise ″air jack″ et cela nous a fait perdre du temps."
"La performance affichée par l’auto et les pilotes sont les points positifs du jour. Olivier, Nicolas et Stéphane ont fait de l’excellent travail. Nous sommes satisfaits sur ces points."
La Peugeot d'ORECA était moins rapide que l'Audi en début de course, mais Nicolas Lapierre est persuadé qu'il était possible de combler l'écart.
"C’est rageant !" lâche l'auteur de la pole. "Nous avons la vitesse pour nous battre avec l’Audi. La course a confirmé que nous étions dans le coup. Nous avons profité de l’épreuve pour apprendre le comportement de la Peugeot dans de ces conditions et cette épreuve a été riche en enseignements, que ce soit pour les pilotes ou le team. C’est bien dans l’optique des 24 Heures… mais il y a un goût d’amertume."
Plusieurs points positifs sont cependant à noter. ORECA souhaitait préparer les 24 Heures du Mans et cette course a permis de le faire. Les points pris sont également importants dans l'optique du championnat, puisqu'Audi ne fera pas toute la saison.
"Pour préparer Le Mans, rien ne remplace la course" affirme Olivier Panis. "Je n’ai pas rencontré de problème particulier, mais le premier relais a été plutôt compliqué, avec l’équilibre de l’auto qui ne me convenait pas vraiment. Le second a été plus positif et plus constant. Il était important de multiplier les tours et de parcourir la plus grande distance dans ces conditions."
"Je ne suis pas du style à baisser les bras, donc j’ai attaqué au maximum malgré tout. L’équipe aussi s’est battue et s’est positif. Nous sommes dans le match avec Audi même si nous devons encore bosser."
Pour cette course, Panis et Lapierre était épaulés par l'un des pilotes qui connaît le mieux la Peugeot 908, Stéphane Sarrazin. Même si le résultat n'est pas à la hauteur des attentes, il est satisfait d'avoir disputé sa première course de l'année.
"Equipe comme pilotes, nous avons fait du bon travail" souligne Sarrazin. "L’incident de l’air jack nous gâche la course, mais par rapport à Audi, on est là. Personnellement, c’était une bonne occasion de me remettre dans le bain et de retrouver mes repères dans le trafic."
"J’ai pris du plaisir au volant, mais également avec le Team ORECA que je retrouvais. J’ai découvert Olivier et Nicolas : on s’est bien entendu… comme avec mes coéquipiers habituels !"