Renault espérait faire mieux

Renault repart de Silverstone ave seulement trois points, alors que Trulli était en tête au début. Les incidents de course qui ont sensiblement désavantagé les deux pilotes et en plus les problèmes ont été nombreux sur les R23B.
Jarno Trulli, parti deuxième, menait la course lors des deux interventions de la voiture de sécurité. Dès son premier arrêt aux stands, cependant, il a constaté une baisse du niveau de grip général, qui l'a empêché de reprendre son rythme de début de course. Il a eu de nombreuses passes d'armes pendant la course, notamment avec Michael Schumacher et David Coulthard, et a pu prendre la sixième position à la fin de la course.
« J'ai des sentiments mitigés à la fin de cette course : certes, j'ai marqué trois points et nous avons pu terminer, mais ce résultat est décevant par rapport à ma position sur la grille. » déclare l'italien. « La voiture était parfaite en début de course, et je creusais un écart par rapport à Raikkonen, mais les deux neutralisations de course m'ont beaucoup coûté. Après mon premier arrêt, le comportement de la voiture a changé, et j'ai perdu du grip partout sur le circuit. J'ai poussé à fond pendant le reste de la course, et j'ai dû lutter dur pour défendre ma position : c'était limite parfois, mais tout était correct. En somme, je suis partagé entre satisfaction et déception. »
Fernando Alonso a perdu beaucoup de temps lors de son premier arrêt, effectué pendant la deuxième neutralisation de la course, lorsqu'il a dû faire la queue derrière Jarno. Il remontait la classement lors du deuxième relai, mais a subi une panne éléctrique majeure à son deuxième arrêt aux stands. Son moteur a calé, et il a couru sans certains systèmes électroniques, dont l'anti-patinage, avant qu'un problème de boîte de vitesses ne mette fin à sa course.
"« Il est décevant de ne pas terminer la course, surtout que j'aurais terminé dans une bonne position. » explique Alonso. « La voiture se comportait bien, et je crois avoir fait le bon choix des pneus. Au deuxième arrêt, le ralenti du moteur était très bas, et il a calé. Les mécaniciens m'ont poussé pour redémarrer la voiture, et ensuite j'ai conduit sans anti-patinage : c'était un peu perturbant, mais j'étais assez rapide quand même. »
« Un week-end compétitif qui termine d'une manière décevante. » avoue le directeur technique Mike Gascoyne. « Les deux périodes sous la voiture de sécurité ont ruiné notre course : Jarno s'échappait de ceux derrière, et quand il était devant, il n'avait pas de problèmes ; avec du trafic, pourtant, son manque de vitesse de pointe l'a handicappé, et il a perdu des positions. Fernando a été obligé de faire la queue derrière son co-équipier lors du premier arrêt, et conduisait bien pour remonter lorsque son moteur a calé au deuxième. Il a subi un problème électrique majeur, et a dû abandonner lorsque sa boîte de changeait plus les vitesses. »
« C'était une course où la capacité de bien défendre sa position était primordiale, étant donné les nombreux dépassements que nous avons vus. » conclut Denis Chevrier, chef de l'exploitation. « Ce sont surtout des incidents de course atypiques qui ont perturbé un début de course qui répondait à nos attentes, et même si nous rentrons avec quelques points de plus, nous ne pouvons qu'être déçus après une qualification si encourageante. »

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