Lorsque la FIA a proposé l'idée d'un moteur standard, elle a également proposé deux autres options aux constructeurs: garder le règlement moteur actuel mais avec une forte réduction des coûts, et une éventuelle proposition de la FOTA, qui s'engagerait à fournir des moteurs pour un maximum de cinq millions d'euros par an.
Cette dernière option est celle qui semble avoir la faveur des constructeurs, qui ont déjà accepté de réduire le prix de leurs moteurs à 10 millions par an, en faisant passer la durée de vie des V8 de deux à trois courses en 2009.
La FOTA travaille en ce moment pour faire sa proposition à la FIA concernant 2010. Les équipes étaient réunies mardi à Londres pour évoquer le futur de la F1.
"Il y a une première liste de propositions, votées à l'unanimité, qui vont entraîner de grosses réductions des coûts," indique Luca di Montezemolo, patron de Ferrari et Président de la FOTA, dans la Gazzetta dello Sport.
"Nous sommes d'accord pour tenter d'avoir un moteur à cinq millions d'euros en 2010. Nous sommes également d'accord pour produire de nouveaux moteurs en 2011, à des coûts plus faibles."
La pression mise par la FIA sur les constructeurs, en menaçant d'imposer un moteur standard s'ils ne parviennent pas à trouver un accord pour réduire les coûts, semble donc porter ses fruits.
Les discussions vont dans le bon sens mais Montezemolo estime que cela prendra encore du temps: "Avant la fin de l'année 2008, il faudra faire face aux problèmes pour 2010. Il était impensable que le futur de la Formule 1 soit décidé entre les Grands Prix de Chine et du Brésil. Il faut plus de temps mais l'esprit de la collaboration est très bon."
Il faudra en effet changer le règlement technique des moteurs: la conception des V8 actuels dépasse les cinq millions d'euros par an. Un motoriste perdrait donc de l'argent s'il les fournissait à ce prix à une autre équipe.