Des cinq Français engagés en Superleague, quatre étaient aux 24 Heures du Mans. Et c'est le cinquième, Franck Perera, qui sera le mieux placé sur la grille de départ à Jarama. Il a été éliminé en quart de finale par Max Wissel.
"Tous les groupes sont assez relevés ; beaucoup ont roulé ici l’an dernier. Moi, pas !" rappelle Perera, qui porte les couleurs de Flamengo. "C’est compliqué avec le peu de temps de trouver le réglage parfait. C’est pas mal ! Je fais un bon tour sur mon quart de finale, mais Wissel a fait un beau tour, et c’est la loi des éliminations directes ! Je pars 5ème, à l’intérieur. C’est important d’être sur les premières lignes ici avec les risques du premier virage. Nous sommes constants et rapides en pneus usés donc je suis optimiste pour les courses de demain "
Sébastien Bourdais sera à ses côtés en troisième ligne. Le représentant de l'Olympique Lyonnais également été éliminé au stade des quarts de finale.
"Nous avons toujours une grosse dégradation des pneus ; tant qu’on ne trouvera pas de traction, on ne pourra pas tenir les chronos" déplore Bourdais. "On glisse beaucoup ; c’est un cercle vicieux. On arrive sur des courses chaudes et la chaleur nous pose problème. Mais on cherche, et ça finira bien par fonctionner comme il faut !"
Julien Jousse a eu un problème de compresseur de boîte pendant les essais libres et il n'a donc pas pu régler sa voiture comme il le souhaitait. Il a été éliminé dans les phases de poules et il sera neuvième sur la grille.
"Quand on n’a pas le réglage parfait, on part plus facilement à la faute en tentant de compenser" explique le pilote de l'AS Roma. "J’ai fait un énorme plat sur un des pneus avant sur un freinage, et les vibrations étaient telles qu’il était impossible de faire quoi que ce soit. J’ai bien essayé de faire un autre tour lancé pour sauver le coup, mais rien à faire. On était à deux dixièmes de la qualification en vitesse pure, ce qui n’est pas mal compte tenu du fait qu’on n’a pour ainsi dire pas roulé en essais libres ce matin."
Trois places derrière lui, on retrouve Franck Montagny. Le pilote des Girondins de Bordeaux a eu plusieurs problèmes pendant la séance mais il est pourtant passé près d'une qualification en quarts de finale.
"On a démarré en retard sur la séance, car il y a eu un petit problème au démarrage du moteur" explique FKM. "C’est peu de temps de perdu pour passer un temps, et on a réglé la hauteur de caisse trop bas. Résultat, ça frottait par terre et je manque la qualification pour un dixième de seconde. Dommage. En course ? Il n’y a plus qu’à y aller et regarder si ça se frotte devant."
Tristan Gommendy (Galatasaray) roule également dans une voiture engagée par Epsilon. Et il a eu le même problème que Montagny, ce qui signifie qu'il sera 18ème et dernier sur la grille de départ.
"On avait un peu plus d’essence, mais on était bien trop bas !" regrette Gommendy. "La hauteur de caisse était totalement à côté… Mauvaise anticipation. Je touchais le sol partout. Je fais le même temps qu’avec 80 kg d’essence et des pneus usés. Je suis très déçu ; nous avons régressé par rapport aux essais et je sais que je suis rapide, car j’ai établi le record du tour ici-même l’an dernier."