Le succès de Fernando Alonso au Grand Prix de Singapour 2008 a été grandement facilité par une sortie de piste de son équipier, Nelson Piquet, ce qui avait entraîné la sortie de la voiture de sécurité et chamboulé les stratégies.
Depuis, certains soupçonnaient Renault d'avoir demandé au Brésilien de provoquer cet accident. Dimanche, la FIA a confirmé avoir lancé une enquête, après avoir visiblement reçu de nouveaux éléments.
La fédération va analyser toutes les données possibles, les relevés télémétriques et les communications radio notamment. Au GP d'Australie de cette année, l'exclusion de Lewis Hamilton a été décidée après l'écoute des communications entre le pilote et son équipe.
Renault se refuse a tout commentaire sur cette affaire pour le moment. Mais Bernie Ecclestone doute que l'équipe française ait pu manigancer une telle tricherie. "Je ne peux pas dire grand chose, pour être honnête" a confié le grand argentier de la F1 au Times.
"Tout ce que je sais est que Flavio insiste en disant qu'il ne sait rien sur ça. Je pense que la FIA va tout analyser. Ils veulent connaître la vérité. Je suppose qu'ils seraient choqués s'ils découvraient que ce qu'on dit est vrai."
"La seule chose que l'on peut dire sur cette affaire est qu'il n'y a pas de véritable preuve."
La FIA n'a pas révélé quels sont les éléments qui motivent cette enquête. Selon plusieurs médias, tout serait parti de propos tenus par Nelson Piquet père à TV Globo, la chaîne de télévision qui retransmet les Grands Prix au Brésil. Depuis quelques semaines, Nelson Piquet Jr est parti en guerre contre son ancienne équipe, qui l'a limogé durant l'été.
"Si c'est juste le jeune Piquet qui dit ça parce qu'il a envie de le dire, c'est une chose" précise Ecclestone. "Si, au contraire, il y a une réalité derrière ça, alors ça change tout. Ce sera difficile à prouver. S'il y a quelque chose comme un message par radio “Euh, Nelson, pourrais tu sortir de la piste maintenant ?”, alors que peuvent-ils faire ? Tout dépendra de l'enquête."
Bernie craint que cette affaire provoque le départ de Renault: "Ce n'est pas le genre de choses dont nous avons besoin en ce moment" reconnaît-il après les départs de Honda et BMW. "Il y a le danger qu'ils s'en aillent. J'espère que ça ne sera pas le cas, mais ça peut arriver."