Suite aux insultes racistes dont Lewis Hamilton a été victime lors des essais de Barcelone, il y a quelques semaines, la FIA a décidé de lancer une campagne anti-racisme, qui devrait être dévoilée lors du Grand Prix d'Espagne.
Cette initiative a été soutenue par toutes les équipes, mais il y a quelques jours, Bernie Ecclestone a lancé la polémique en Grande-Bretagne, en déclarant au micro de la BBC Radio 5 qu'il pensait qu'une telle campagne n'est "pas nécessaire." "Avec des choses comme ça, on donne de l'attention à des personnes qui ne cherchent que ça," a estimé le grand argentier de la F1.
"Je pense qu'à Barcelone, c'est un groupe de personne qui a causé le même problème que dans le football. Je ne pense pas que ce sont des supporters. Je ne pense pas qu'ils sont quoi que ce soit, et qu'il supportaient Alonso en particulier. Je pense juste qu'ils aiment insulter les gens. C'était un problème isolé, pas de quoi s'inquiéter."
Les propos de Bernie Ecclestone ont été très critiqués: "Ces commentaires sont totalement inacceptables," a lâché Weyman Bennett, l'un des membres de Unite Against Fascism, au Guardian. "Je pense que l'idée d'ignorer les racistes n'est pas acceptable."
Les pilotes se sont peu exprimés sur le sujet, mais Fernando Alonso pense que la campagne que la FIA va lancer n'est pas nécessaire. "Je pense que [l'Espagne] n'est pas raciste, et que ce n'est pas son penchant," a-t-il déclaré dans une interview dans le quotidien sportif espagnol As. "Si on parle de racisme en Espagne, il faut se référer à des cas isolés."
"L'an dernier, j'ai été traité de chien sur certaines courses, et Niki Lauda a dit des choses sur moi, mais personne n'a rien dit ou ne m'a montré son soutien."
L'Espagnol pense que le problème a été exagéré: "Tout a été complètement disproportionné. C'était un véritable cirque et quelques huées. Il faut faire la distinction entre un comportement destiné à me supporter et le racisme. Il ne faut pas tout mélanger."