Sébastien Loeb était en tête du Rallye d'Allemagne après la première journée, devant Sébastien Ogier. Citroën a décidé de geler les positions mais Ogier a finalement récupéré la tête suite à une crevaison de Loeb.
Samedi soir, Ogier a estimé qu'il y avait une « certaine justice dans le sport ». Citroën lui avait promis de ne jamais imposer de consigne.
« J'ai eu du mal à comprendre cette décision d'équipe après seulement une étape, » a confié Sébastien Ogier à RTL. « Il restait tout à faire. Il y avait seulement sept secondes d'écart. »
Ogier précise qu'il veut « mettre les choses au clair » avec ces patrons. Il décrit une situation « pas très agréable » et « un peu compliquée à vivre ».
Citroën avait garanti l'absence de consignes
Quand Sébastien Ogier a prolongé chez Citroën, l'équipe lui a garanti qu'il n'y aurait pas de consignes. Il n'accepte pas la situation vue en Allemagne.
« Etant toujours en course pour se battre pour le titre, c'était difficile à accepter pour nous, d'autant plus qu'en début d'année, quand on s'est engagé avec l'équipe, on avait clairement énoncé dans le contrat qu'on allait se battre à armes égales et qu'il n'y allait pas y avoir de consigne, » rappelle Ogier.
« Il y a eu des données qui ont changé ce week-end, sans qu'on m'en informe, et c'est ça que j'ai eu du mal à accepter. »
Loeb comprend Citroën... et Ogier
Comme toujours, Sébastien Loeb joue la carte de l'apaisement. Il a lui même dû lever le pied en 2003, lorsqu'il jouait le titre des pilotes, pour assurer la couronne des constructeurs. Il comprend la décision de Citroën mais aussi la déception d'Ogier.
« Quand on a un doublé qui est pratiquement assuré, je ne connais pas beaucoup d'équipes qui laisseraient les voitures partir à la bagarre au risque de se casser la figure, » a confié le septuple champion du monde à l'AFP.
« Oui je comprends cette décision même si je n'aurais pas eu envie de la respecter si j'avais été à la place de Seb. »
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