Marcus Gronholm a failli perdre gros hier. Le Finlandais a entamé la dernière spéciale du Rallye d'Allemagne à la deuxième place, sous la pression de François Duval. Mais il a fait une erreur, après avoir été obligé d'éviter... une vache ! Il a ensuite limité la casse pour marquer les points de la quatrième place.
"On nous a prévenu qu'il y avait une vache près de la route," raconte Gronholm. "Le commissaire nous a prévenu à temps et je suis passé sans problème, mais j'ai perdu ma concentration. Je n'ai pas bien écouté les notes de Timo [Rautiainen], et 100 mètres plus loin, je suis sorti large dans un virage à gauche. L'arrière droit de la voiture a percuté un mur et j'ai fait un tête à queue. J'ai fini la spéciale et nous avons dû réparer la suspension pour finir."
Téléphone à la main avec les mécaniciens de Ford au bout du fil, Gronholm et Rautiainen ont réparé tant bien que mal la suspension arrière droite. Il fallait à tout prix qu'elle tienne pour les 40km de liaison : depuis cette année, le règlement interdit formellement de rouler avec trois roues.
Sébastien Loeb l'avait fait au Mexique en 2005, avec Daniel Elena qui faisait contre-poids sur le côté. Le Français a connu la même mésaventure en Grèce l'an dernier, et par sécurité, la FIA impose aux équipages d'avoir quatre roues en permanence, au risque d'avoir une pénalité.
Gronholm a pu faire les réparations nécessaires, et rallier le Parc d'Assistance. Il termine quatrième, en ne perd donc que trois points par rapport à la deuxième qu'il occupait au départ du 19ème et dernier chrono. Loeb ne lui a finalement repris que cinq points, et même s'il a fait une erreur, Gronholm a montré que la Focus pouvait être rapide sur asphalte.
"C'est décevant, mais je suis satisfait des performances de la Focus pour son premier rallye sur asphalte," confirme le Finlandais. "Nous étions plus proches de Sébastien Loeb ici que sur les précédentes épreuves sur asphalte, et c'est encourageant avec trois des six dernières manches sur cette surface."
"Duval a énormément attaqué donc j'ai dû en faire autant," conclut-il. "Maintenant, nous devrons être plus précis pour la prochaine manche, en Nouvelle-Zélande, et ne pas faire d'erreur."