Q&R avec Mike Gascoyne

Êtes-vous satisfait du résultat du Grand Prix de Belgique ?
Mike Gascoyne: Toute l'équipe a été encouragée par les progrès de Spa. En qualifications, nous étions meilleurs, et sans une petite erreur sur son tour le plus rapide, Adrian [Sutil] aurait été mieux placé. Lors de la course, nous avons converti cela en une bonne performance.
Adrian a eu une course vraiment fantastique, avec une seule déception, ne pas avoir pu dépasser Coulthard, qui était sur une stratégie un arrêt, ce qui nous a coûté deux positions. Néanmoins, nous avons vraiment montré des progrès avec la spécification B de la voiture, ce qui a été très bon pour l'équipe.
Le rythme en qualifications a vraiment été meilleur que lors des précédentes courses, avec Adrian Sutil à moins d'une demi-seconde de la Q2...
Je pense que nous devons encore travailler sur ça, mais il a vraiment des progrès. Adrian est sans aucun doute plus à l'aise avec la monoplace, et il a presque tiré son meilleur en qualifications, et Sakon [Yamamoto] s'habitue à la voiture.
Les gens oublient que nous avons deux pilotes très peu expérimentés qui vont souvent sur des circuits qu'ils découvrent, mais au Japon nous devrions avoir un avantage, parce qu'ils ont tous les deux ont une grande expérience de ce circuit [Yamamoto est Japonais, Sutil a roulé en F3 nippone, NDLR]. Les autres pilotes n'ont pas la moindre expérience de cette piste, donc le jeu pourrait être plus équilibré.
C'est la première fois que l'équipe se rend au Fuji Speedway. En tant qu'ingénieur, comment vous préparez-vous pour des circuits que vous n'avez jamais visité ?
Nous n'avons pas de données auxquelles nous référer, mais nous pouvons faire beaucoup de simulations à l'usine. L'aspect le plus difficile est de savoir à quel point on peut emprunter les vibreurs, donc il est difficile d'être totalement préparé. Cela induit que l'y aura sans doute plus de travail que d'habitude vendredi, et que l'on verra les équipes passer plus de temps en piste.
Avez vous des nouveautés sur la voiture pour le Grand Prix du Japon ?
Oui, nous avons des nouvelles parties aérodynamiques pour le Japon. Comme nous l'avons dit lors de la présentation de la spec B de la voiture, ce n'est que le début du processus. Nous avons de nouveaux ailerons arrières, des modifications sur l'aileron avant, et désormais il y aura des nouvelles pièces sur chaque course jusqu'à la fin de la saison.
La météo est parfois très imprévisible au Japon. L'équipe a montré lors des courses précédentes qu'elle peut saisir sa chance. Pensez-vous que ce pourrait être une opportunité pour l'équipe ?
Je ne pense pas que nous avons adopté des stratégies osées, nous avons juste choisi les bonnes, et nous avons fait les choix adéquats. Nous avons prouvé que nous pouvons prendre de bonnes décisions, et nous allons tenter de le faire à nouveau sur les dernières courses. Si la météo change, nous savons que nous pouvons en tirer un avantage.
Fuji est presque un circuit coupé en deux, avec la plus longue ligne droite de la saison, de 1,5km, et une section technique. Est-ce que ce sera difficile pour l'équipe ?
Fuji est un circuit très long avec une longue ligne droite, mais le reste du tracé impose plus d'appuis, donc il faudra toujours trouver un compromis dans les réglages. Mais nous savons que la spécification B engendre moins de traînée que l'ancienne voiture et nous savons que cela va nous aider à Fuji, mais aussi en Chine et au Brésil.
A Spa, nous avions une bonne vitesse de pointe et nous avions l'une des voitures les plus rapides, ce qui nous a permis de doubler beaucoup de gens lors du premier tour, donc si nous trouvons les bons réglages, nous pourrons faire aussi bien.
Quels sont vos objectifs pour cette course ?
Je pense que nous pouvons nous battre dans le peloton grâce à nos nouveautés. Nous voulons être une équipe compétitive, et si les circonstances le permettent, nous pourrons décrocher un point pour récompenser le travail de toute l'équipe. Je pense que nous pouvons être confiants pour la saison prochaine.

[google_analytics]