Depuis 2007, le règlement oblige les pilotes à utiliser deux types de pneus en course: un assez tendre, qui a pour but d'être performant mais peu endurant, et un plus dur, avec des caractéristiques inverses.
Bridgestone a souvent fait des choix très prudents, ce qui a empêché ce règlement de fonctionner: au Grand Prix d'Italie 2010, Sebastian Vettel a pu faire toute la course, sauf le dernier tour, avec les pneus tendres.
Au Canada en 2010, la dégradation des pneus était plus rapide et cela a donné un meilleur spectacle. Pirelli, le nouveau manufacturier de pneus de la F1, en a pris acte. La firme italienne a promis de produire des pneus moins endurants que les Bridgestone.
Vers des courses plus mouvementées
Si Pirelli atteint son objectif, on pourrait voir des courses plus mouvementées: « Je pense que ce sera différent de l'an dernier, avec peut-être une plus grande dégradation des pneus qui rendra les courses plus imprévisibles, avec des qualifications qui joueront un rôle moins important dans le résultat final, » a confirmé Stefano Domenicali, le patron de Ferrari.
Fernando Alonso a la même opinion même s'il reste prudent: « Les dépassement devraient être moins difficiles, » a précisé l'Espagnol. « Mais les qualifications, le départ et le premier virage resteront les moments décisifs. Mais il est trop tôt pour faire des pronostics. On aura des idées plus claires à la première course. »
Les pneus étaient endurants à Abou Dhabi
Il reste à savoir si Pirelli pourra atteindre son objectif. Les essais menés à Abou Dhabi après la fin de la saison ont montré que les gommes italiennes se dégradaient plus vites que celles de Bridgestone, mais Sébastien Buemi a pu faire un relais en pneus tendres équivalent à la distance d'une course.