Talon Piste : quand les femmes mettent du gaz (pour la bonne cause)

Thibaut Austruy

Qui a dit que les femmes ne savaient pas tenir un volant ? Certainement pas les stars au féminin qui prennent part à Talon Piste, un évènement auto 100% girly ! Reportage.

Quand on évoque le sport automobile, comment ne pas songer au tracé du Mans ? Haut lieu des sports mécaniques, il fallait bien un terrain de jeu à la hauteur des espérances de l'organisation et des participantes de Talon Piste.

Et comme à Sport Auto, on aime l'automobile et le sport, difficile de refuser l'invitation de Gil Maillet à cette 3e édition de Talon Piste.

Les femmes à l'honneur

Si on pense que les sports mécaniques, et donc le sport automobile, sont un univers uniquement masculin, erreur. Voilà justement un événement qui compte bien bousculer les codes. Au passage, en cassant quelques clichés.

Talon Piste, c'est surtout l'occasion aux femmes de prouver qu'elles ont plus que jamais leur place derrière un volant. Mais l'intérêt de la chose réside dans le fait que nos pilotes du jour (au féminin donc) ne soient pas des pilotes professionnelles. Au contraire.

Actrice, humoriste, journaliste, ancienne Miss France... Toutes ont des profils différents. Leur seul point commun : une passion automobile. Une envie incommensurable de se dépasser, de repousser leurs limites. Le tout en prenant du plaisir sur le circuit Bugatti du Mans.

Évidemment, dans leur quête du chrono et de la traj' parfaite, ces dames ne sont pas seules dans l'habitacle. Elles sont toutes accompagnées par un coach. Là aussi, il y a du beau monde. À l'image de François Delecour, alias Freine tard, vice champion du monde des rallyes 1993. Un coach cinq étoiles pour une Sylvie Testud qui n'a jamais fait de circuit... Un mélange détonnant !

Sans oublier le seul équipage 100% féminin (pilote et coach) de la journée, composé de Sandy Heribert et de Priscille Delecour, compagne de François Delecour.

Quelques tours de piste


Pour mieux se rendre compte du niveau de ces femmes, quoi de mieux que prendre, à notre tour, le volant pour quelques tours de piste. Bien entendu, nous jouons la carte du "wild card", où nos chronos et notre performance comptent pour du beurre. À Talon Piste, seules les femmes comptent !

Mais on n'a clairement pas boudé notre plaisir à prendre place à bord d'une McLaren 720S pour parcourir les 4.1 km de la piste mancelle. Tracé sec, température optimale au sol et dans l'air, pression des pneus faite... On sort de la pit lane direction la Dunlop.

Notre supercar anglaise laisse ici exprimer pleinement les 720 ch de son moteur V8 bi-turbo. Les accélérations sont - vous vous en doutez - franches et la peur de perdre son permis inexistante. La boite à double embrayage est diabolique d'efficacité, même en contrainte sur des passages de rapports tardifs ou des descentes en cascade au freinage. D'ailleurs, à ce niveau, la 720S offre un mordant de haut vol, à tel point qu'on a l'impression de jeter l'ancre sur chaque freinage appuyé.

Aucun roulis, la caisse est stable en toutes circonstances. Mieux, elle sait tout à fait se montrer agile aussi bien à la chicane Dunlop qu'au Chemin aux Bœufs.

Le temps de faire une dizaine de tours que notre session s'achève déjà. Mais au moins, on a eu le temps de prendre la mesure et des chronos de références.

Pour la bonne cause

Nos pilotes féminines ne sont pas là que pour prendre du plaisir au volant de supercars. Elles sont là, avant tout, pour la bonne cause. Chacune d'entre elle représente une association. Pour pimenter un peu les choses, un "prize money" est attribué en fonction du résultat. La meilleure de la journée, celle qui remporte Talon Piste, offre une chèque de 5000 € à son association. La seconde sur le podium repart avec 3000 € et la 3e avec 1000 €.

Bonne cause oblige, toutes les associations représentées sont, elles aussi, assurées de repartir avec 1000 €. Qu'importe la position finale.

Néanmoins, le plateau de stars présents lors de cette 3e édition de Talon Piste n'a pas fait que de la figuration. Toutes se sont appliquées à être la plus précise et la plus rapide possible sur le tracé sarthois. À commencer par Sandy Heribert qui remet son titre en jeu.

Et même s'il n'y a (en réalité) rien à gagner, on peut qu'être admiratif. Coup de chapeau mesdames. Peu importe votre résultat final, vous avez assuré. On se donne rendez-vous l'année prochaine pour la 4e édition ?

D'ici là, on vous invite à (re)vivre cette expérience avec nous en vidéo :

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